Construire un projet commun : mon expérience

29/03/2020

Bonjour cher.es lecteur.trices


Dans cet article j'aimerai surtout vous partager mon expérience par rapport à la construction d'un projet commun.

Vous n'êtes plus sans savoir que ce blog est le fruit du travail de 3 personnes (Louann, Juliette et moi-même) qui se sont associées pour former l'association Coup de pousses. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de revenir sur tout ce parcours, à 4, à 5 puis à 3, qui aura duré près de deux années. 


Je me rappelle des prémices de ce projet. Nous étions en première année de BTS, des liens se tissaient peu à peu dans notre classe, et déjà, il fallait s'associer, se rejoindre et créer quelque chose ensemble. Nous ne savions pas encore vraiment quoi. A ce moment là, je pensais à l'Afrique. Pourquoi l'Afrique me direz-vous? Et bien parce que je ressentais le besoin de partager cette rencontre que j'avais eu la chance de faire avec ce continent bouillonnant de vie et empli de sagesses. Je désirais profondément accompagner celles et ceux qui voudraient se joindre à moi pour une véritable découverte de l'autre et de sa culture. Voir également l'envers du décor, les machinistes de notre monde. Ces hommes et ces femmes qui, part leur travail ou malgré eux, font que l'électricité nous est familière et que notre confort de vie nous paraît naturel. C'est sans détour que je soumettais alors mes idées à Mathieu, Léa et Louann, visiblement intéressés mais pas tout à fait conquis. La toute première étape fut donc de discuter sur nos idées respectives, nos envies, mais aussi nos craintes au sujet de ce projet. 

Puis, rapidement, il nous fallut définir les rôles de chacun. Car qui dit association, dit président.e, trésorier.ère et, éventuellement, secrétaire ou membre actif. Il me semble que chacun et chacune se désigna ou désigna l'autre, en toute franchise, pour occuper telle ou telle fonction. C'est de cette manière que je me suis vue attribuée le rôle de présidente. Rôle qui me questionna beaucoup d'ailleurs... Étais-je légitime dans cette posture ? Quelle était ma fonction ? Comment guider tout en laissant les uns et les autres s'exprimer ? Je me renseignais donc via le site l'asso Le Nousistan qui propose notamment des ateliers sur le rôle leader

Malgré cela, nous sentions bien que certaines tensions ou incompréhensions pointaient de temps à autre au sein de notre association. L'arrivée d'un nouveau membre en la personne de Juliette fut pour moi par exemple, un événement difficile à gérer. Nous n'étions pas certains que Juliette partage les mêmes envies que nous et aurait la même motivation. Et nous savions que l'Afrique n'était initialement pas sa destination de cœur puisqu'elle envisageait de partir dans un pays nordique. Beaucoup d'interrogations qui débouchèrent finalement sur l'intégration de Juliette dans l'association en fin de première année. Mais le départ de Léa et Mathieu au cours de l'été 2019 fut un nouveau chamboulement. Je voyais nos efforts pour la construction d'un projet commun quasiment réduits à néant. Et toute cette énergie que j'avais mise à les rassurer sur la possibilité de partir dans un pays africains qui ne nous exposerait pas nécessairement aux pires maladies ou à des balles perdues... Je gardais néanmoins ma motivation et encourageais de mon mieux Louann et Juliette pour conserver le même investissement dans les démarches qu'il nous restait à accomplir. 

Quand, un jour, Louann et Juliette finirent par me dire qu'il y avait un hic. Et pas des moindres! En effet, partir en Afrique ne leur convenait pas et le projet semblait me tenir plus à cœur, me poussant certainement, à me surinvestir dans les actions que nous menions. Je compris que je devais leur laisser plus de responsabilités et exprimer clairement leurs envies. Retour à la case départ... Ce fut une grande remise en question de tout notre projet depuis sa création. Et naturellement, la remise en cause me toucha particulièrement. Je me suis sentie responsable, voire coupable, de ne pas avoir su détecter les signes d'un manque d'engouement pour réaliser notre stage de coopération en Afrique. Ce que j'avais interprété comme "une réticence naturelle face à l'inconnu et au changement", était en réalité un message d'alerte. Nous devions faire une pause et revoir les bases de ce projet. Et c'est ce que nous avons fait. Nous avons choisi communément d’élargir nos recherches aux 5 continents et de privilégier le secteur agricole pour trouver une structure d'accueil sur place. Nouveau départ pour l'association. Mais également pour ses membres. Car j'espérais après cette mise au point que nos échanges seraient plus francs. 

Je dois reconnaître que je suis quelqu'un d'exigeant. Avec moi-même essentiellement. Je pardonne facilement mais j'aime la sincérité plus que tout ! Dans la réalisation de ce projet commun, nous avons été confronté à des soucis de communication, de partage des tâches, de transparence, mais ce que je retiendrais surtout, ce sont ces moments où on s'est dit ce qu'on avait à se dire sans détours. Quitte à se dire "merde"! 


Voici le top 3 du petit sondage réalisé sur la page Facebook de l'association Coup de pousses. 

A la question : 

"Pour toi, qu'est-ce qui est le plus important pour construire un projet commun?"

vous avez choisi majoritairement parmi les 10 propositions qui vous été faites : 


1. L'implication de tous 

2. La communication

3. Le partage des tâches


* 10 personnes ont participé à ce sondage 


Merci pour votre participation! 


Alice 


Association Coup de pousses 
17 rue pêcherie 26100 Romans-sur-Isère
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