Problématique collective

26/03/2020


« L'aide apportée par les ONG après le tsunami de 2004 au Sri Lanka, a-t-elle été favorable aux habitants de l'île ? »

Le 26 décembre 2004, le Sri Lanka vit l'une des pires catastrophes naturelles de l'histoire. En effet, un violent tremblement de terre dans l'Océan Indien va entraîner un tsunami avec des vagues de plusieurs mètres de haut qui ravageront les côtes de l'île. Plus de 30 000 sri lankais seront tués et près de 1,5 millions se déplaceront suite à cet évènement. Plusieurs questions se posent encore aujourd'hui sur l'absence de messages d'alerte à la population sri lankaise et de manière générale sur la prévention au risque de tsunami sur l'île. Toujours est-il que des hommes, des femmes et des enfants se retrouvèrent en l'espace de quelques minutes sans maisons, sans ressources et parfois sans famille. Aujourd'hui, 16 ans après ce drame humanitaire, nous nous interrogeons sur l'aide apportée par les ONG après le tsunami. A-t-elle été favorable aux habitants de l'île ? Nous avons pu nous rendre compte dans un premier temps que les actions menées dans l'urgence par diverses associations internationales furent un soutien précieux pour le pays. Cependant, gérer les conséquences d'un tsunami ne peut se faire sur une courte période et l'aide des ONG ne fut donc pas suffisante. Avec la multiplication des inondations, ouragans, sécheresses, etc. le cas du Sri Lanka ne fait plus exception. Mais la gestion de ces crises est-elle, pour autant, toujours la même d'un pays à un autre?


Suite à cette catastrophe sans précédent, la réaction des organisations de solidarité internationales fut également inédite. Il faut se rappeler le contexte dans lequel s'est produit ce puissant tsunami. Nous sommes en effet en pleine période de fêtes. Ce temps propice aux retrouvailles en famille, au partage et à la générosité explique peut-être en partie l'importance des dons faits par les citoyens du monde entier aux ONG afin de leur permettre d'intervenir le plus rapidement et le plus efficacement possible sur le terrain. Plus de 5 milliards de dollars furent récoltés auprès du grand public.

Il faut se rendre compte, en effet, de la rapidité avec laquelle les associations sont arrivées sur l'île, apportant avec elles du matériel de secours, des vivres et autres biens de première nécessité. La première phase d'urgence consista essentiellement pour les ONG, dont la Croix-Rouge, à évacuer les blessés dans les hôpitaux accessibles et à récupérer les corps sans vie... Le CICR permit aussi aux personnes retrouvées de prendre contact avec leur famille. Ces actions furent menées à bien malgré des conditions extrêmement difficiles puisqu'il faut se rappeler que les vagues, dont certaines dépassaient les 30 mètres de hauteur, ont détruit les réseaux routiers et ferroviaires d'une grande partie de l'île ! De même pour les réseaux téléphoniques qui furent rétablis pour la plupart grâce à l'ONG Télécoms Sans Frontières. En 3 jours la quasi-totalité des corps étaient enterrés, évitant la propagation d'épidémies qui n'auraient fait qu'aggraver la situation des sri lankais.

La vitesse d'intervention des ONG ne fut pas le seul avantage pour la population. En effet, ces organisations fournirent une grande quantité de kit de survie et de matériel. On l'imagine, lorsqu'on perd tout, satisfaire ses besoins vitaux devient très compliqué. Les associations ont permis la distribution de rations alimentaires, de médicaments et d'eau potable. L'UNICEF fourni également des « kits famille » comportant notamment des ustensiles de cuisine, des brosses à dents, du savon, etc.

Enfin, après cette phase d'urgence, gérée dans l'ensemble d'une manière plutôt efficace et satisfaisante pour les victimes du tsunami, vint la phase de reconstruction. Force est de constater que cette période « post crise » est souvent la plus difficile à mettre en place. Cependant, les ONG se sont impliquées dans la construction d'abris, de latrines et même de centres sociaux. Ce fut le projet porté par l'UNICEF à l'époque afin de proposer un soutien psychologique aux victimes du tsunami. On a recensé, en effet, plus de 3 800 enfants ayant perdu un de leur deux parents. Toutefois, la reconstruction psychologique prend du temps, et les ONG ont agi dans le cadre de missions d'urgence. L'ONG SOLIDARITÉS INTERNATIONAL travailla quant à elle à la réhabilitation de réseaux d'eau et à leur extension. Déjà les premiers signes d'une reprise de la « vie normale » pour de nombreux sri lankais grâce aux programmes des ONG proposant des solutions durables pour la population.


Grâce aux infos trouvées sur internet et aux témoignages entendus sur place, on peut constater que si dans un premier temps les ONG ont aidé les populations notamment avec les premiers soins d'urgences et les soins vitaux comme la nourriture et les produits d'hygiène ainsi que les soins médicaux, pendant la phase de reconstruction il n'y a plus eu vraiment d'aide et la population s'est retrouvée livrée à elle-même.

De plus, il n'y a pas vraiment eu d'aide psychologique alors que la plupart des personnes ont toutes au minimum perdu un membre de leur famille en plus d'avoir subi ce tsunami.
Beaucoup d'habitants vivaient de la pêche et ont tout perdu (matériel, maison...)
Louann a pu entendre un témoignage racontant qu'un vieil homme avait tout perdu lors du tsunami et il vit aujourd'hui dans une toute petite cabane en brique au bord d'une route car il n'a plus rien.

Aujourd'hui, tout semble normal et il n'y a pas vraiment de traces visibles des dégâts, mais beaucoup de personnes et notamment les jeunes qui ont perdu parfois leurs deux parents ont sombré dans l'alcool. Cela est sûrement la réponse à ce traumatisme et au manque d'aide psychologique après la phase des soins d'urgence.

De plus l'aide des ONG a principalement été effectuée sur les côtes et très peu dans le centre de l'île. Les populations ont donc été touchées physiquement, psychologiquement et aussi bien sûr économiquement, les populations ne pouvant plus exercer leurs activités et métiers, ayant tout perdu.
On peut aussi constater que les petites ONG ont eu du mal à se coordonner avec les autorités locales ou d'autres ONG et cela a parfois créé des problèmes d'organisation.


Trois phases ont donc été observées en réponse au tsunami de 2004. Dans la phase d'aide, immédiatement après la catastrophe, les ONGs ont donné aux victimes les indispensables, comme de la nourriture, de l'eau potable, des médicaments et des abris temporaires. La période de redressement, qui s'étend au-delà des choses indispensables à la survie, et qui servent à la reprise d'une vie dite normale. La phase de reconstruction consiste en la reconstruction de l'infrastructure sociale, matérielle et économique personnelle et sociétale.

Nous avons pu constater que l'aide apportée par les ONGs n'est pas complète mais fût tout de même présente et rapide dans les premières phases. Cependant, qu'en est-il ailleurs, dans d'autre pays du monde ? Comment les ONGs ont réagi face à d'autres catastrophes naturelles ? Est-ce qu'il y a une différence entre les pays du Nord et les pays du Sud en termes de moyens mis en œuvre et de suivis post-catastrophe ?

Alice, Louann, Juliette


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